Meurt l'année
Meurt l'année avec l'éphéméride...
Le présent est déjà du passé
Qui lui creuse encore plus sa ride ;
Lui, n'en semble avoir jamais assez.
Le temps passe, amputé feuille à feuille...
Chaque jour s'écourte de sa nuit,
Peu à peu, qui le ruine et l'endeuille ;
Lui, jamais, ne s'en fait un ennui :
Car il sait qu'à tout vient la vieillesse
Qui abîme et fane la joliesse.
L'heure voit sa seconde avancer;
Pas à pas, qui suit, qui s'agglomère ;
Et demain, tout va recommencer,
Aujourd'hui, plus qu'hier, éphémère.