La plume
La plume au crépuscule prend allure de flamme,
elle embrase l’arbre mis à nu de mots en décoctions,
le temps d’une impartie pour dire tout haut,
les maux souvent murmurés par des gens penauds.
Elle est la source de vérité,
celle qui s’en moque si cela ne plaît,
elle vacille entre les larmes,
celles de joies, celles de drames,
elle saigne la pureté au rythme des empreintes,
le glissement de paume ne fera pas de labyrinthe,
de gauche à droite,
elle se fera exacte
et si un point d’exclamation viens mettre un coup d’émotion,
elle sera prendre espace pour redémarrer une nouvelle interne-face.
Sans jeux de mots quoi de plus beau,
que le plus laid des échos,
la musicalité est à l’ouïe une symphonie,
ce que les émois sont à la vie
tout sens n’aurais lieux,
si toutes auditions n’avais vues,
quoi de plus médiocre qu’un son non ému.
Il ne lui suffit d’écrire pour qu’elle soit mise à lire,
sans ivresse ni délicatesse,
le brouillard d’encre
ne fera pas d’estampe,
le crachat des maux est à la bassesse
ce que la diction des mots est à la justesse,
elle peut écrire la peine
sans pour autant se couper les veines,
elle peut écrire l’amour
sans pour autant souiller la cour,
le poids du verbe est primordiale
lorsque l’on veut un texte convenable.
La faute ne sera pas à la plume
si votre linguistique n’est pas ronde comme la lune,
le fautif sera l’auteur
même si son cœur
à cette heure se meurt,
tout peut être dit même le pire du néant,
il faut savoir pour autant
faire de nos maux des savants,
l’histoire en sera mieux comprise,
la suite en sera mieux priée,
car tout malheur
est suivis d’une lueur,
même si des heures
son attente peut durer.
La convalescence des lignes sera créatrice,
les conjugaisons ne seront plus en injustices,
la corde aux coups sera coupée,
pour qu’à la fin seul le point de terminaison reste enraciné.
La plume au crépuscule prend allure de flamme,
elle embrase la nuit de tous ses méfaits,
la plume de l’aube reprend place sur son Graal,
elle embrasse la vie de toutes ses solutés……………
Jazzy Jazz